Ceux qui ont Droit à la Zakât
- Détails
- Catégorie : Ramadan
- Affichages : 14616
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Il n’est permis et valable de payer la zakât qu’à ceux qui font partie des huit catégories que Allâh a citées dans le Qour’ân par Sa parole :
{ إنَّما الصَّدَقَاتُ لِلفُقَرَاء و الْمَسَاكِينِ و الْعَامِلِين عَلَيْها و الْمُؤَلَّفَةِ قُلُوبُهُم وَ في الرِّقَابِ وَ الغَارِمِين وَ في سَبِيلِ الله وَاْبنِ السَّبِيلِ }
ce qui signifie : « certes les aumônes [obligatoires] ne sont [destinées] qu’aux miséreux, aux pauvres, à ceux qui travaillent au service de la zakât, aux nouveaux convertis dont le cœur est à raffermir, aux esclaves[qui en ont besoin pour remplir leur contrat d'affranchissement] aux endettés [qui ne peuvent pas s'acquitter de leurs dettes]aux combattants [bénévoles] et au voyageur [qui n'a pas ce qui lui permet d'atteindre sa destination] », [sôurat At-Tawbah / 60].
- Le miséreux (al-faqîr) : c’est celui qui ne trouve que moins de la moitié de sa suffisance, en matière de nourriture, d’habillement, de logement et de tout ce qui est indispensable en considérant ce qui est digne de lui.
- Le pauvre (al-miskîn) : c’est celui qui dispose de la moitié de sa suffisance mais n’en dispose pas en totalité, tel que celui qui a besoin de dix mais ne trouve que huit.
- Ceux qui travaillent au service de la zakât (al-^âmilôuna ^alayhâ) : ce sont ceux que le Calife, c’est-à-dire le Sultan, a désignés pour prendre les zakât auprès des gens possédant des biens, et à qui il n’a pas consacré de rémunération provenant de la trésorerie (baytou l-mâl ).
- Les nouveaux convertis dont le coeur est à raffermir (al-mou’allafatou qoulôubouhoum) : ce sont ceux dont la ferveur est encore faible parmi les musulmans, ce sont ceux qui sont entrés en Islam et n’ont pas encore lié une forte amitié avec les musulmans, il leur est donné alors une part de la zakât pour que leur ferveur en l’Islam se renforce ; ou bien ce sont des gens qui étaient nobles dans leur peuple et l’on espère par cette donation que leurs semblables deviennent musulmans.
- Les esclaves qui en ont besoin pour remplir leur contrat d’affranchissement (fi r-riqâb) : ce sont les esclaves avec qui leurs maîtres ont passé un contrat valable, selon lequel ils seront libres s’ils versent une certaine somme d’argent.
- les endettés (al-ghârimôun) : ce sont les endettés qui ont contracté des dettes pour exercer une activité licite ou bien pour quelque chose d’illicite mais se sont par la suite repentis. Il est une condition, pour qu’il soit permis de leur donner une part de la zakât, qu’ils soient incapables d’honorer la dette et que la dette soit arrivée à échéance.
- La signification de (fî sabîli l-Lâh) : ce sont les combattants bénévoles pour le jihâd et qui n’ont aucune part dans le poste du budget alloué aux soldats rémunérés sauf des biens du fay’ – de la trésor de guerre -. Il leur est donné ce dont ils ont besoin pour faire le jihâd même s’il s’agit de riches, pour aider à la conquête.
- Le voyageur qui n’a pas ce qui lui permet d’atteindre sa destination (‘ibnou s-sabîl ) : c’est le voyageur, ou celui qui veut voyager, qui est dans le besoin et n’a pas ce qui lui suffit pour son voyage ; il lui est alors donné une part de la zakât à condition que son voyage ne soit pas illicite.
Il n’est pas permis de payer la zakât à d’autres gens que ceux-ci, comme par exemple la payer pour la construction des écoles et des hôpitaux : et celui qui a fait cela, le versement de la zakât sur ses biens n’était pas valable.
Il est une condition que celui qui reçoit la zakât ne fasse pas partie de la famille (al-’Al ) du Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam c’est-à-dire des descendants de Hâchim, l’arrière grand-père du Prophète, ou de ceux de Al-MouTTalib, le frère de Hâchim.
Et il est une condition également que celui qui reçoit la zakât ne soit pas riche grâce à des biens qu’il possède ou à une rémunération qu’il perçoit et qui lui est suffisante, et qu’il ne fasse pas partie de ceux qui sont à charge de celui qui paie la zakât, comme par exemple le père, la mère et les enfants non pubères. Il est toutefois permis au père de payer la zakât à ses enfants pubères pauvres s’ils remplissent les conditions.
Information utile : Certains savants ont dit :
Il est recommandé à la personne de distribuer sa zakât elle-même, et il est permis de la donner à celui qui collecte la zakât. Toutefois cela a été recommandé pour que la personne soit certaine que la zakât parvienne bien à ceux qui y ont droit.
L’Imam AHmad Ibnou Hanbal a dit : ” Je préfère qu’il la distribue lui même mais s’il la donne au sultan, cela est permis “.
Al-Haçan, Mak-houl et Sa^Id Ibnou Joubayr ont dit : “Le propriétaire du bien se charge lui-même de la donner à qui y a droit “. Et d’après Abou l-Haçan, il a dit : ” Je suis venu auprès de Abôu Wâ’il et de Abôu Bourdah avec la zakât alors qu’ils étaient chargés de la trésorerie (baytou l-mâl), ils l’ont prise. Puis je suis revenue une autre fois et j’ai trouvé Abôu Wâ’il seul qui m’a alors dit : Reprends-là et donne-la à ceux qui y ont droit ”
Quant au fait qu’il est préférable de donner soi-même la zakât, cela s’explique du fait qu’ainsi, on fait parvenir leur droit à ceux qui y ont droit, tout en évitant de dépenser de l’argent pour ceux qui se chargeraient de la distribuer et en préservant le droit de ceux qui ont droit à la zakât contre le danger du préjudice à leur égard – qu’elle soit détournée par exemple -. Elle s’explique aussi par le fait qu’ainsi, on dissipe soi-même les soucis de celui qui y a droit en l’enrichissant avec, tout en la donnant à ceux qui sont prioritaires sur elle parmi les nécessiteux de sa proche parenté et de sa famille, et c’est une chose qui contribue à maintenir les liens avec ses proches. [fin de citation]
De plus, parmi les lois de la zakât sur lesquelles les savants de l’Islam sont unanimes, il y a le fait qu’elle n’est pas payée à un riche, c’est-à-dire à quelqu’un qui a sa suffisance, disposant de ses besoins de base, à savoir la charge de ceux qui sont à sa charge, l’habillement et le besoin de logement. Elle n’est pas non plus payée à celui qui a la capacité de travailler et de gagner sa vie. Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit :
« إنَّها(أي الزّكاة) لا تحلّ لغنيّ و لا لقويّ مكتسب »
ce qui signifie : « Certes, elle (c’est-à-dire la zakât) n’est pas licite pour un riche ni pour celui qui est fort et capable de travailler » [rapporté par Abôu Dâwôud dans son livre As-Sounan et par d'autres] ; et c’est un Hadîth qui a le degré de SaHîH. La Loi islamique n’a pas fait que la zakât soit comme tous les autres dons car il est permis de donner l’aumône, autre que la zakât, au pauvre tout comme au riche.
La zakât n’est pas non plus donnée pour tout acte de bienfaisance tel que la construction des mosquées, des écoles ou des hôpitaux. Et le Messager de Allâh a montré, par ce Hadîth cité précédemment que n’est pas visé par la parole de Allâh (wa fî sabîli l-Lâh) tout projet de bienfaisance ; le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam nous a fait comprendre ce jugement par ce Hadîth. Et le Messager de Allâh comprend mieux que quiconque les sens du Qour’ân. Il n’est donc pas permis d’agir conformément à la parole de certains qui prétendent la science et qui disent : ” il est permis de la verser pour tout acte de bienfaisance “, et il n’y a pas parmi ceux-là un seul savant moujtahid que l’on puisse suivre. Il apparaît donc clairement qu’il n’est pas permis de suivre ces gens-là.
Les voies de dépense de la zakât sont donc constituées des huit catégories citées dans la ‘âyah qui signifie : « Certes, les aumônes [obligatoires] ne sont qu’aux miséreux…», et parmi eux, il y a celui qui travaille au service de la zakât, c’est celui que le calife charge de collecter zakât auprès des gens qui possèdent des biens. Les savants ont dit : ” Celui qui travaille au service de la zakât aura droit à partir de la zakât à la rémunération correspondant à ce qu’il a fait : Si le calife veut, il l’envoie sans condition de rémunération puis il lui donne une part de la zakât et s’il veut, il lui attribue une rémunération”. Et ils ont dit : “Si le propriétaire la donne lui-même avant le passage de celui qui travaille au service de la zakât, ou s’il la porte lui-même au calife ou à son représentant, celui qui travaille pour la zakât n’aura rien”. Pour cela, ils ont dit : “Si le calife se charge lui-même de la distribuer sans faire appel à ceux qui travaillent au service de la zakât, la part de ces derniers n’est plus prise en compte et le calife ne la prend pas à leur place”.
Parmi les lois de la zakât, il y a le fait qu’il est un devoir de la donner immédiatement dès que l’année lunaire s’est écoulée et il n’est pas permis de la reculer que si c’est pour attendre de la donner à celui qui est prioritaire parmi les pauvres qui vivent dans la ville, tels que le proche ou le voisin miséreux, comme l’ont dit des savants parmi les châfi^iyy, hanafiyy, mâlikiyy et autres.
Complément :
Les savants ont dit pour confirmer qu’il est illicite de la donner à d’autres gens que ceux qui font partie des huit catégories que Allâh a citées dans le Qour’ân : ” Certes il est interdit au conquérant qui perçoit une solde de la prendre”. Ils ont dit : ” Il est payé avec sa part de biens du fay’, et s’il n’y a plus de fay’ et que nous sommes obligés de faire appel à lui pour se protéger du mal des mécréants, les riches l’aideront avec leurs propres biens et non avec la zakât “. Le conquérant qui perçoit une solde, c’est le soldat inscrit dans le registre de ceux qui font le jihâd. Si donc on ne donne pas de part de zakât à celui-ci dans cette situation où les musulmans ont besoin que ces soldats rémunérés poursuivent leur fonction alors même qu’ils sont totalement disponible pour le jihâd, que dire alors de ceux pour qui sont organisés, sur le compte de la zakât, des banquets et des banquets qui coûtent des milliers, comme cela a eu lieu dans quelques années passées ; ceux-là ont inversé la parole de Messager de Allâh :
« تؤخذ من أغنيائهم و تردّ على فقرائهم »
ce qui signifie : « Elle est prise des riches d’entre eux et rendue aux pauvres d’entre eux »
Et dans le Hadîth sûr (SaHîH), on apprend que deux hommes étaient venus auprès du Messager de Allâh pour lui demander de leur donner une part de la zakât et ils étaient forts, il a alors levé le regard vers eux et les a examinés, puis il a dit :
« إنّه لا حقّ فيها لغنيّ و لا لقويّ مكتسب »
ce qui signifie : « Certes, n’y a pas droit celui qui est riche ni celui qui est fort, capable de gagner sa vie », puis il leur a donné après avoir avancé le bien à leur sujet en considérant qu’ils n’avaient pas trouvé de travail leur permettant de combler leurs besoins de base. Ainsi, après ce jugement du Messager de Allâh, comment pourrait-il être permis de l’utiliser pour nourrir ces riches sous prétexte de les encourager à donner la zakât.
Que l’on prenne garde aussi à ceux qui ont distribué un tract dans lequel ils ont cité que la zakât est obligatoire sur la volaille, violant ainsi une unanimité sur laquelle des siècles se sont écoulés ; alors que les savants de l’Islam, depuis l’époque des compagnons jusqu’à notre époque, ont été unanimes qu’il n’y a pas de zakât sur la volaille, mais la zakât chez la majorité des imams est obligatoire sur le bétail, sur les camélidés, les chèvres, les moutons et les bovins.
Et il est un devoir que le bien même à verser en zakât soit distribué aux ayants droits. Il n’est donc pas permis de placer les biens de la zakât là où est placé le gain usuraire. En fait, la zakât est une chose pure qu’on ne mélange pas avec ce qui est malsain.
Ces gens là, ont-ils pris connaissance de ces Hadîth puis leurs passions les ont empêchés d’œuvrer conformément à eux ou n’en ont-ils pas pris connaissance ?! ‘Innâ lil-Lâh wa ‘innâ ‘ilayhi râji^ôun [certes, nous appartenons à Allâh et nous retournerons tous pour Son jugement]. Et dans le Commentaire (Hâchiyah) de Ibnou ^Abidîn tome 1, page 14 on trouve ce qui suit : “la zakât est à payer immédiatement, c’est-à-dire qu’il est obligatoire de la payer dans l’immédiat. C’est conformément à cela que l’avis de jurisprudence est donné. Ainsi, celui qui la recule sans excuse commet un péché et son témoignage n’est plus retenu”. Et dans Raddou l-MouHtâr : ” Et il a été confirmé de nos trois imams l’obligation de la donner immédiatement”.
L’Imam Ach-Chîraziyy le châfi^iyy a dit dans Al-Mouhadh-dhab ce qui suit : “Celui pour qui la zakât est devenue obligatoire et qui a été capable de la payer, il ne lui est pas permis de la reculer parce que c’est un droit qu’il est un devoir de donner à un être humain”. Et le Chaykh ^Illaych le mâlikiyy a dit dans MinaHou l-Jalîl tome 2, page 95 ce qui suit : ” Et il est un devoir de la distribuer, c’est-à-dire la zakât, immédiatement à ceux qui y ont droit”. [Fin de citation]
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
L’Importance d’Apprendre l’Islam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques
- Détails
- Catégorie : Ramadan
- Affichages : 12872
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh ta^âlâ dit dans le Qour’ân :
﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُوا قُوا أَنفُسَكُمْ وَأَهْلِيكُمْ نَاراً وَقُودُهَا النَّاسُ وَالحِجَارَةُ ﴾
(yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanôu qôu ‘anfouçakoum wa ‘ahlîkoum nâran waqôudouha n-nâçou wa l-Hijârah )
Ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous ainsi que vos familles d’un feu dont le combustible sera d’hommes et de pierres » [sôurat At-TaHrîm].
Il a été rapporté pour l’exégèse de ce verset que la préservation du châtiment de l’enfer a lieu par l’apprentissage de la science de la religion.
Allâh ta^âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
﴿ قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لاَ يَعْلَمُونَ ﴾
Ce qui signifie : « dis sont ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas », [sourat Az-Zoumar / 9]. Ainsi l’ignorance n’est pas une excuse.
Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit :
« مَنْ يُرِد اللهُ به خَيْرًا يُفَقِّهْهُ في الدِّينِ إِنمَّا العِلْمُ بالتَّعَلُّمِ والْفِقْهُ بالتَّفَقُّهِ »
Ce qui signifie : « Celui pour qui Allâh veut le bien, Il lui facilite l’apprentissage de la religion certes la science de la religion s’acquiert par transmission orale » , [rapporté par Al-Boukhâriyy], [Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam veut dire que Dieu l'élève d'avantage en degré et qu'Il préserve sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle ; ainsi la langue arabe est riche et le mot Salla a plusieurs sens et ici il ne veut pas dire prier mais élever en degré].
Et il a dit aussi :
« يَا أبا ذَر لأن تَغدُوَ فَتَتَعَلَّمَ ءايَة مِن كِتَاب الله خَيْرٌ لَكَ مِن أَن تُصَلّيَ مِائةَ رَكْعَةٍ ولأن تَغدُوَ فَتَتَعَلَّمَ بَاباً مِن العِلمِ خَيْرٌ لَكَ مِن أَن تُصَلّيَ أَلفَ رَكْعَةٍ »
Ce qui signifie : « Ô Abôu Dhar si tu te déplaces et tu apprends une ‘Ayah du Qour’ân tu seras plus récompensé que si tu priais cent rak^ah (des prières surérogatoires) et si tu te déplaces et tu apprends un chapitre de la religion tu sera plus récompensé que si tu priais mille rak^ah (des prières surérogatoires) », Hadîth Haçan, rapporté par Ibnou Mâjah.
Ainsi la science de la religion permet de connaître ce que Dieu a ordonné et ce qu’Il a interdit et le remerciement obligatoire à Dieu c’est d’utiliser les bienfaits qu’Il nous a accordé (le cœur, l’ouïe, la vue, les mains, etc…) dans l’obéissance à Dieu c’est à dire en accomplissant les devoirs et en évitant les interdits et bien sur Dieu n’a pas besoin de nôtre remerciement car Dieu n’a besoin de rien et toutes les créatures ont besoin de Lui ; Dieu nous ordonne de Lui obéir mais Il n’a pas besoin de nôtre obéissance ; Il ne Lui advient pas de profit par l’obéissance des gens qui obéissent et il ne Lui advient pas de nuisance par la désobéissance des gens qui désobéissent ; celui qui fait ce que Dieu a ordonné sera gagnant dans l’au delà et celui qui fait ce que Dieu a interdit mérite le châtiment douloureux.
Il est un devoir pour toute personne responsable d’apprendre une part dont on ne peut se passer de la croyance, de la purification, de la prière, de la zakât (aumône obligatoire) pour celui pour qui elle est obligatoire, du pèlerinage pour celui qui en est capable et des péchés du cœur, de la main, des yeux et autres.
Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit :
« طلَبُ العلمِ فريضةٌ على كلِّ مُسلمٌ »
ce qui signifie : « Quérir la science de la religion est une obligation pour chaque musulman » , [rapporté par Al-Bayhaqiyy]
Donc il est un devoir pour toute personne responsable d’apprendre une part de la science de la religion qu’aucune personne responsable (moukallaf ) ne peut se dispenser d’apprendre. Cette part se classe en science de la croyance et en science des lois.
Parmi les choses qu’il est un devoir pour la personne responsable de connaître et de croire parmi les choses de la croyance, il y a : la foi en Allâh et en ce qui est venu de la part de Allâh et la foi en le Messager de Allâh et en ce qui est venu du Messager de Allâh. C’est par exemple la connaissance des deux témoignages et des attributs de Allâh qu’il est obligatoire de connaître, la connaissance que Allâh est exempt ta^âlâ de ce qui n’est pas digne de Lui et ce qui est du même ordre. C’est porter foi au Messager de Allâh MouHammad en tout ce qu’il a transmis de la part de Allâh, que ce soit les nouvelles de ceux qui nous ont précédés ou les choses qui auront lieu entre la mort et la résurrection ou au jour du jugement, ou concernant l’autorisation ou l’interdiction des choses et ce qui est semblable à cela, ainsi que la connaissance des choses qui font sortir de l’Islam, par exemple les sortes de mécréances et comment s’en garder. Parmi ce qu’il est un devoir de connaître en matière de lois, il y a la connaissance des lois de la prière comme conditions de validité, piliers et causes d’annulation, la connaissance de la purification et des choses de ce genre.
Ces choses-là ne se prennent pas par la lecture des livres, car il se peut qu’il y ait dans ces livres que les gens lisent des insinuations tendancieuses et des calomnies à l’encontre de la religion. Il se peut également que les gens en comprennent quelque chose qui contredit ce qu’elle était chez les gens du Salaf ou du Khalaf qui l’ont transmise de la communauté, chaque génération transmettant de la génération précédente, ce qui conduirait donc à une adoration corrompue. Il se peut encore que les gens tombent dans l’assimilation de Allâh à Ses créatures, qu’ils Lui donnent des équivalents, qu’ils tombent dans la mécréance et l’égarement. Concernant tout cela, ce n’est pas la voie d’apprentissage que les gens du Salaf et du Khalaf ont empruntée. Le HâfiDH Abôu Bakr Al-KhaTîb Al-Baghdâdiyy, un des plus grands spécialistes de la transmission du Hadîth a dit : « La science ne se prend que de la bouche des savants (al-^oulamâ’ ) ».
Il est par conséquent indispensable de faire l’apprentissage des choses de la religion auprès d’un connaisseur fiable qui a pris lui-même d’une personne fiable et ainsi de suite jusqu’aux compagnons. Ainsi tous les vrais savants de l’Islam ont une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au prophète MouHammad Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam.
Certains gens du Salaf ont dit : « Celui qui prend le Hadîth des livres on l’appelle “bouquineur”(SaHafiyy) et celui qui prend le Qour’ân du MouSHaf on l’appelle “coraniste”(mouSHafiyy) et on ne l’appelle pas récitant (qAri’ ) ».
Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit :
« مَنْ يُرِد اللهُ به خَيْرًا يُفَقِّهْهُ في الدِّينِ إِنمَّا العِلْمُ بالتَّعَلُّمِ والْفِقْهُ بالتَّفَقُّهِ »
Ce qui signifie : « Celui pour qui Allâh veut le bien, Il lui facilite l’apprentissage de la religion certes la science de la religion s’acquiert par transmission orale » , [rapporté par Al-Boukhâriyy]
Mouslim a rapporté dans son SaHIH, Introduction, démonstration que la transmission par chaîne de transmission orale fait partie de la religion, que l’on ne retient les versions que des gens fiables, que dire du mal des rapporteurs par ce qui est véritablement en eux est licite et que c’est de surcroît un devoir, ceci ne constitue pas une médisance interdite et encore moins un détournement de la sainte Charî^ah. Il a donc rapporté de Ibnou SIrîn qu’il a dit : « Certes cette science est la science de la religion, faites donc particulièrement attention de qui vous prenez votre religion ».
Si l’on entend d’un savant une parole divergeant de la religion, il incombe donc à celui qui l’a entendue de l’avertir au sujet de son erreur s’il a l’assurance que cela ne va pas entraîner un mal supérieur. Et certes Allâh ta^âlâ dit :
﴿ كُنتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللهِ ﴾
Ce qui signifie : « Vous êtes la meilleure communauté qui ait été amenée à émerger pour les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal, et vous croyez en Allâh », [sôurat 'Ali ^ImrAn / 110].
Allâh tabâraka wa ta^âlâ a donc fait l’éloge de la communauté de MouHammad par cette caractéristique. Ainsi, le savant, le pieux, celui qui conseille les gens, celui qui aime sa religion, qui a des scrupules et qui craint Allâh, s’il se trompe et qu’on lui montre son erreur même devant les gens en assemblée, il revient sur son erreur et en donne l’explication aux gens.
La science et l’apprentissage de la science de la religion sont les meilleures choses auxquelles on puisse consacrer le plus précieux de son temps. En effet, la voie saine pour se préserver soi-même ainsi que sa famille du châtiment de l’enfer passe par l’apprentissage des choses de la religion, c’est-à-dire apprendre ce que Allâh a rendu obligatoire d’apprendre et éviter ce que Allâh nous a ordonné d’éviter.
Allâh tabaraka wa ta^âlâ dit :
﴿ يَرْفَعِ اللهُ الَّذِينَ آمَنُوا مِنكُمْ وَالَّذِينَ أُوتُوا الْعِلْمَ دَرَجَاتٍ ﴾
Ce qui signifie : « Allâh élève en degré ceux d’entre vous qui ont cru et qui ont acquis la connaissance », [sôurat Al-Moujâdalah / 11].
L’esclave de Allâh ne peut être vertueux qu’avec la science jointe à la pratique, c’est-à-dire en apprenant les choses de la religion puis en mettant en pratique sur lui-même ce qu’il a appris. Celui donc qui a appris et a œuvré conformément à ce qu’il a appris, celui-là est la personne qui sait comment orienter son cœur et ses organes dans l’obéissance à Allâh. C’est ainsi que le musulman parvient aux qualités de grand mérite. Il se sert alors de son ouïe dans le but de recevoir la science par transmission orale et il se sert de sa langue pour la révision de cette science et aussi pour transmettre ce qu’il a appris.
En effet, le Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit :
« بَلِّغوا عَنِّي وَلَوْ ءَايَةً »
Ce qui signifie : « Transmettez de moi ne serait-ce qu’une ‘âyah », [rapporté par Al-Boukhâriyy].
Et il a dit :
“خَيْرُ النَّاسِ مَنْ تَعَلَّمَ وعَلَّّمَ” رواه البَيهَقِيُّ
ce qui signifie : « Le meilleur d’entre les gens, est celui qui a apprit et qui a enseigné » rapporté par Al-Bayhaqiyy.
La bonne intention à elle seule ne suffit pas pour la validité des actes d’adoration.
Le Prophète صلى الله عليه وسلّم nous a appris que l’intention à elle seule n’est pas suffisante. Le Hadîth rapporté par At-Tirmîdhiyy ainsi que d’autres en est la preuve :
روى الترمذي وغيره “أن رسول الله صلى الله عليه وسلم دخل المسجد، فدخل رجل فصلى ثم جاء فسلم على النبي صلى الله عليه وسلم، فرد عليه السلام فقال : ارجع فصل فإنك لم تصل، فرجع الرجل فصلى كما كان صلى ثم جاء إلى النبي صلى الله عليه وسلم فسلم عليه، فرد عليه فقال له : ارجع فصل فإنك لم تصل، حتى فعل ذلك ثلاث مرات فقال له الرجل : والذي بعثك بالحق ما أحسن غير هذا، فعلمني ” فعلّمه الرسول صلى الله عليها لصلاة وسلم
Le sens de ce hadith est que le Messager est entré dans la mosquée, puis un homme est entré et a effectué la prière. Ensuite cet homme est venu et a passé le salam au Prophète. Le Prophète a répondu au salam puis a dit : (‘irji^ faSalli fa’innaka lam touSalli) ce qui signifie « Retourne et prie car tu n’as pas prié». L’homme est retourné et a prié de la même manière que la première fois. Puis il est revenu et a de nouveau passé le salam au Prophète . Le Prophète a répondu au salâm puis a dit : ( ‘irji^ faSalli fa’innaka lam touSalli ) ce qui signifie «Retourne et prie car tu n’as pas prié ». Ainsi l’homme est retourné prier. Cette scène s’est reproduite trois fois. L’homme a alors dit : « Par Celui Qui t’a envoyé avec la vérité, je ne connais pas autre que cela, apprends-moi. » Le Messager lui a alors appris comment prier.
De même le prophète صلى الله عليه وسلّم a dit :
« رُبَّ قائم ليس له من قيامه إلا السهر، ورُبَّ صائم ليس له من صيامه إلا الجوع والعطش »
ce qui signifie « Il se peut que quelqu’un pense faire des prières surérogatoires de nuit et il ne gagne de cela que la veuille et il se peut que quelqu’un pense faire le jeûne et il ne gagne de cela que que la faim et la soif », rapporté par ibnou Hibbân. C’est à dire que cette personne a fait des actes qui n’étaient pas valables du fait qu’il manque des conditions de validité ou des piliers, ou elle a fait des actes qui ne remplissent pas les conditions pour être récompensés.
On apprend de ces Hadîth qu’il ne suffit pas d’avoir une bonne intention, de vouloir faire le bien, pour qu’un acte d’adoration soit valable. En effet, il faut que l’acte soit conforme à l’enseignement du Prophète. Il est donc primordial d’apprendre les lois de la religion.
Al-Bayhaqiyy a rapporté que le Prophète صلى الله عليه وسلّم a dit :
طَلَبُ العِلْمِ فَرِيضَةٌ عَلى كُلِّ مُسْلِمٍ
(talabou l-^ilmi farîDatoun ^alâ koulli mouslim)
ce qui signifie : « Rechercher la science est une obligation pour tout musulman », c’est-à-dire que demander la science de la religion est une obligation pour tout musulman responsable.
Ainsi il est un devoir d’apprendre tous les sujets de la religion dont on a besoin au quotidien, tels que la croyance en Dieu, la croyance en les Prophètes, ce qui fait sortir de l’Islam, les lois de la purification et de la prière, les lois du jeûne… Le musulman ne peut pas se contenter d’imiter les actes faits par d’autres musulmans que ce soit pour la prière ou autre. Même si la personne a une intention sincère, ce n’est pas suffisant. Il faut que l’acte soit en conformité avec les lois de la religion. Il est donc nécessaire d’apprendre quels sont les piliers de cet acte d’adoration, ses conditions de validité, ce qui l’annule…
Conformément à ce qui vient d’être dit nous vous invitons à venir assister aux nombreuses assemblées de science de la religion organisées dans les centres islamiquesdont vous trouverez les adresses en cliquant sur le lien (pour les autres adresses contactez nous
Que Dieu vous guide ainsi que nous-mêmes. Nous serons là, si Dieu veut, pour répondre à vos questions et vous aider à approfondir davantage vos connaissances. Vous êtes bienvenus.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à ALLAh, le Créateur du monde.